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DHRUPAD

Dhrupad est une forme de musique pour pacifier l'esprit dans un état méditatif. C'est une ancienne science musicale des sons, visant à développer la conscience humaine et le système nerveux correspondant. Dhrupad est la forme originelle de la musique classique indienne. Sa pureté a été préservée grâce à une tradition ininterrompue de maîtres. Elle représente donc une bonne partie du patrimoine culturel indien. Comme d'autres grandes sciences de l'Inde ancienne, telles que le yoga ou l'Ayurvéda, elle est un outil puissant pour améliorer la qualité de la vie.

La forme et le concept du Dhrupad, dans sa singularité pour développer une composition, est née autour de 1100 - 1200 après JC, bien que son origine puisse remonter à l'âge védique.. Dhrupad est un aspect du Gandharva Veda, la science védique de la musique, qui est une branche du Sama Veda. Bien que les 3000 versets du texte original du Gandharva Veda aient été perdus, la connaissance védique étant essentiellement une tradition orale, le Dhrupad en est une partie intégrante.

Une prestation musicale en Dhrupad commence par la note clé d'une gamme, à partir de laquelle le thème musical graduellement et lentement se développe, au cours d'une improvisation. Puis, gagnant en intensité, elle s'accompagne souvent du tambour jouant des cycles rythmiques spécifiques. Comme dans toute musique classique indienne en général, un concert est toujours accompagné par un instrument appelé tampura, qui joue en permanence la note clé ainsi que la cinquième ou quatrième et parfois la sixième ou septième note de la gamme.

Dhrupad est avant tout une musique vocale, mais est aussi traditionnellement jouée sur un instrument à cordes appelé Veena ainsi qu'à la flûte. Pour l'accompagnement rythmique, on utilise traditionnellement une percussion appelé Pachawaj. Jouer correctement exige donc de savoir chanter dans l'accord correct. Généralement, les instrumentistes dans la tradition Dhrupad étaient aussi de bons chanteurs. Dhrupad peut toutefois être joué sur tout instrument pouvant reproduire les micro-tons et permettre de glisser entre les notes d'une gamme.

Comme pratique vocale, elle vise à supprimer tous les blocages dans l'expression du son et lui permettre de vibrer dans tout le corps. Cela supprime les tensions, ouvre les canaux subtils de l'énergie et crée une détente complète.

La base musicale du Dhrupad est une grande collection de gammes micro-tonales. Comme n'importe quelle fréquence de vibration peut être un micro-ton, le nombre de micro-tons potentiels est infini. Pour apprendre à chanter ou jouer les micro-tons corrects pour les différentes gammes utilisées dans le Dhrupad, nous avons besoin d'être guidés par un expert spécialiste. La différence entre un micro-ton correct et incorrect pour une gamme peut être si ténue qu'elle est à peine audible pour une oreille non formée. Le choix précis des micro-tons est, cependant, l'essence et le fondement du Dhrupad.

De même, l'intervalle entre les notes de deux gammes différentes peut être si fin qu'il requiert une oreille expérimentée. L'emplacement exact des micro-tons est, cependant, l'essence et le fondement du Dhrupad. C'est la clé essentielle de son pouvoir, ce qui distingue vraiment ce qu'on appelle le Raga, l'ambiance particulière de la gamme qui ravit à la fois les interprètes et les auditeurs et peut nous conduire à la plénitude, voire à l'extase.

Une autre caractéristique importante du Dhrupad et qui magnifie cette musique, c'est l'utilisation des "glissements" , ce qui revient à se déplacer progressivement d'une note à l'autre.

Le but réel du Dhrupad n'est pas simplement de divertir, mais aussi élargir la conscience humaine. Les gammes micro tonales développent notre sens de l'ouïe en nous rendant plus sensibles aux nuances des sons et de leurs influences. C'est un moyen efficace pour améliorer la qualité de la vie jusqu'à la plénitude, tant pour les auditeurs que pour les artistes.





Sur

( Note de musique
- prononcer SOUR)


Quand Sur vient à l'existence, il déploie une forme unique dans la structure de la nature, avec son propre espace dans la grande harmonie.

Il crée une flamme d'une luminosité croissante et une structure définie de consonance.

Dans notre effort pour comprendre Sur, nous nous empressons de lui donner une signification. Nous traduisons, interprétons, convertissons ce contentement que nous recevons de Sur en une définition pertinente dans notre monde (le monde des mots).

Nous tirons un rideau devant cette lumière vive pour en diluer l'essence et nous la rendre plus facile à voir. Sans nous rendre compte qu'il ne peut pas être nommé, nous lui donnons des attributs tels que joie, tristesse, nostalgie ...

Mais, avoir le courage de se tenir devant Sur, être témoin de sa création et du feu qui s'en suit, accepter sa nudité intensément belle, permettre à l'expérience d'être son propre soi sans notre participation ou ingérence, telle est la tâche.

Nous savons que nous sommes incapables de supporter et regarder sa puissance et sa vérité. Son rayonnement est vraiment trop éclatant.

Et, dans le grand jeu de la nature, chaque note pure qui naît crée aussi un champ de Maya autour d'elle. De même que le disque solaire lance des rayons de lumière à 360 ??degrés pour que l'œil soit incapable de comprendre, dans son brouillard de lumière, la vraie image du soleil lui-même.

Et pourtant, se tenir devant Sur, c'est la vraie Sadhana.

Rester immobile et attendre dans cette luminosité, même si elle peut être trop forte pour la supporter. Observer lentement l'intensité de Sur céder pour que notre esprit puisse comprendre sa forme dans l'éblouissement de Maya.

Offrir cette force, et être admis dans son sein ... C'est être en présence du Tout-Puissant.

- Écrivain inconnu